P015J – Principales modifications retrouvées au cours de la sénescence en lien avec les conséquences et les carences micronutritionnelles

(*D’après Beasley et Coll. 2013; Christakos et Coll. 2013; Dupont et Coll. 2019; Lepretti et Coll 2018; Maijó et Coll. 2013; McCord et Coll 2014; Mezza et Coll. 2012; Mocchegiani et Coll. 2014; O’Callaghan et Coll. 2013; Pae et Coll. 2012; Sansoni et Coll. 2008; Sohl et Coll. 2013; Ter Borg et Coll. 2019; Troesch et Coll. 2013; van de Ven et Coll. 2013; Willcox et Coll. 2014).

Etat physiologique
  • Sénsence du tube digestif
Conséquences potentielles associées
  • Carences de malabsorption et/ou de maldigestion
  • Troubles du transit
Carences particulièrement à risque
  • Vitamine C
  • Vitamine B9
  • Vitamine B12
  • Vitamine D
  • Vitamine E
  • Vitamine K
  • Zinc
  • Magnésium
  • AGPI

État physiologique

  • Altération progressive des fonctions digestives avec l’âge
  • Diminution de la sécrétion des enzymes digestives (protéases, lipases, amylases)
  • Réduction de la production d’acide chlorhydrique (hypochlorhydrie) et de facteur intrinsèque (risque accru de carence en vitamine B12)
  • Ralentissement du transit intestinal et altération du microbiote

Conséquences physiopathologiques

  • Diminution de l’absorption des nutriments (malabsorption, maldigestion)
    • Réduction de l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K)
    • Moindre assimilation du calcium, du magnésium et du zinc
    • Déficit en vitamine B12 par insuffisance de facteur intrinsèque
    • Moindre biodisponibilité des acides gras polyinsaturés (AGPI)
  • Troubles du transit
    • Constipation plus fréquente (ralentissement du péristaltisme, baisse des fibres alimentaires)
    • Ballonnements, météorisme, inconfort digestif
  • Modification du microbiote intestinal
    • Diminution des bactéries bénéfiques et prolifération de pathogènes opportunistes
    • Dysbiose favorisant une perméabilité intestinale accrue et une inflammation de bas grade
  • Altération de la barrière intestinale
    • Augmentation du risque de syndrome de l’intestin perméable (Leaky Gut Syndrome)
    • Risque accru de sensibilités alimentaires et d’inflammation systémique
  • Impact métabolique et systémique
    • Réduction de la synthèse des acides biliaires (impactant l’absorption des lipides)
    • Augmentation du stress oxydatif et vieillissement cellulaire accéléré

Carences nutritionnelles fréquentes après 50 ans

  • Vitamines hydrosolubles :

    • Vitamine C (stress oxydatif accru, moindre biodisponibilité)
    • Vitamine B9 (Folate) (diminution de l’absorption intestinale, impact sur l’homocystéine)
    • Vitamine B12 (déficit en facteur intrinsèque, risque d’anémie pernicieuse)
  • Vitamines liposolubles :

    • Vitamine D (moins bien absorbée et activation rénale réduite)
    • Vitamine E (impact sur la protection cellulaire et la fonction neuronale)
    • Vitamine K (moindre absorption et altération de la coagulation)
  • Minéraux et oligo-éléments :

    • Zinc (moindre biodisponibilité, impact sur l’immunité et la cicatrisation)
    • Magnésium (réduction de l’absorption intestinale, impact sur le métabolisme musculaire et nerveux)
    • Calcium (déficit lié à la malabsorption et à la baisse de la vitamine D)
  • Autres nutriments à risque :

    • Acides gras polyinsaturés (AGPI) (oméga-3 et 6, absorption réduite, risque inflammatoire)
    • Protéines (moindre assimilation, impact sur la sarcopénie et la masse musculaire)
    • Polyphénols et antioxydants (baisse de la protection cellulaire et du microbiote)

Stratégies nutritionnelles et interventions possibles

  • Optimisation de la digestion et de l’absorption

    • Apport d’aliments riches en enzymes naturelles (ananas, papaye, aliments fermentés)
    • Ajout de suppléments enzymatiques digestifs si nécessaire
    • Stimulation de l’acidité gastrique avec du vinaigre de cidre ou du bêtaïne HCl si hypochlorhydrie avérée
  • Amélioration du microbiote et de la barrière intestinale

    • Augmentation des fibres solubles (légumes, légumineuses, psyllium)
    • Consommation de prébiotiques (inuline, FOS) et probiotiques ciblés
    • Réduction des aliments ultra-transformés et des sucres raffinés
  • Soutien des fonctions hépatiques et biliaires

    • Aliments cholagogues (artichaut, radis noir, curcuma)
    • Hydratation suffisante et stimulation du transit avec des fibres adaptées
  • Correction des carences par une alimentation adaptée et des compléments si besoin

    • Supplémentation en vitamine D3 + K2 en cas de déficit
    • Apports en zinc et magnésium via l’alimentation ou la supplémentation
    • Oméga-3 marins pour contrer l’inflammation et améliorer la neuroprotection
  • Prévention du vieillissement digestif

    • Activité physique régulière pour stimuler le péristaltisme intestinal
    • Exposition au soleil pour la synthèse de vitamine D
    • Gestion du stress (car impact sur le microbiote et la digestion)
Etat physiologique
  • Ostéopénie
Conséquences potentielles associées
  • Ostéoporose
  • Fractures
Carences particulièrement à risque
  • Calcium
  • Magnésium
  • Zinc
  • Vitamine C
  • Vitamine D
  • Vitamine K

État physiopathologique

  • Réduction progressive de la densité minérale osseuse (DMO)
  • Déséquilibre entre résorption osseuse (ostéoclastes) et formation osseuse (ostéoblastes)
  • Diminution de la synthèse du collagène osseux et de la minéralisation
  • Réduction de la vascularisation osseuse et altération de la réparation microstructurale

Conséquences physiopathologiques associées

  • Augmentation du risque d’ostéoporose (fragilisation osseuse généralisée)
  • Fractures fréquentes (col du fémur, vertèbres, poignet)
  • Altération de la qualité osseuse (moindre résistance mécanique, augmentation des fissures micro-architecturales)
  • Dégradation des articulations (synergie avec l’arthrose)
  • Troubles de la posture et de la mobilité (risque accru de chutes)

Carences nutritionnelles particulièrement à risque

  • Minéraux essentiels pour la structure osseuse :

    • Calcium (élément structural principal de l’os, risque accru de déminéralisation)
    • Magnésium (rôle dans la formation osseuse et la régulation du métabolisme calcique)
    • Zinc (indispensable aux ostéoblastes, rôle dans la synthèse du collagène osseux)
    • Silicium (essentiel pour la formation de la trame osseuse et la régénération)
  • Vitamines impliquées dans la minéralisation osseuse :

    • Vitamine D3 (facilite l’absorption intestinale du calcium et sa fixation osseuse)
    • Vitamine K2 (MK-7) (rôle clé dans la fixation du calcium sur l’os en activant l’ostéocalcine)
    • Vitamine C (cofacteur dans la synthèse du collagène, stabilisation de la matrice osseuse)
    • Vitamine B6, B9 (Folate) et B12 (rôle dans la régulation de l’homocystéine, impactant le remodelage osseux)
  • Autres nutriments à risque :

    • Protéines (nécessaires à la synthèse du collagène et à la structure osseuse)
    • Oméga-3 (EPA/DHA) (effet anti-inflammatoire, protection contre la résorption osseuse excessive)
    • Polyphénols et antioxydants (réduction du stress oxydatif qui favorise la dégradation osseuse)

Facteurs aggravants

  • Diminution de l’activité physique (réduction de la stimulation mécanique sur l’os, favorisant la perte osseuse)
  • Sédentarité et immobilisation prolongée (ralentissement du renouvellement osseux)
  • Hypo-absorption digestive (diminution de l’absorption des minéraux et vitamines avec l’âge)
  • Consommation excessive d’alcool et de caféine (favorise la perte calcique urinaire)
  • Acidose métabolique chronique (favorise la déminéralisation en mobilisant les réserves alcalines de l’os)

Stratégies préventives et correctives

  • Optimisation de l’apport en calcium et en minéraux osseux

    • Consommation de sources alimentaires riches en calcium (petits poissons avec arêtes, légumes verts, amandes, produits laitiers fermentés)
    • Complémentation en citrate ou bisglycinate de calcium si nécessaire
    • Apport en magnésium, zinc et silicium pour soutenir la structure osseuse
  • Optimisation de la vitamine D et de la vitamine K2

    • Exposition régulière au soleil (synthèse cutanée de vitamine D)
    • Supplémentation en vitamine D3 et K2 si déficit confirmé
    • Augmentation des aliments riches en K2 (natto, fromages fermentés, jaunes d’œufs)
  • Maintien d’un équilibre acido-basique pour éviter la déminéralisation osseuse

    • Alimentation alcalinisante (fruits et légumes frais, eau riche en bicarbonates)
    • Réduction des aliments acidifiants (excès de protéines animales, sucres raffinés, sodas)
  • Pratique régulière d’exercices à impact modéré

    • Activités favorisant la charge mécanique osseuse (marche, musculation, yoga, Pilates)
    • Travail sur l’équilibre et la proprioception pour limiter les chutes
  • Réduction des facteurs de risque modifiables

    • Limiter la consommation d’alcool et de caféine
    • Arrêt du tabac (réduction du stress oxydatif et préservation des ostéoblastes)
    • Surveillance de la fonction digestive pour assurer une absorption optimale des nutriments
Etat physiologique
  • Sarcopénie
Conséquences potentielles associées
  • Faiblesse et myasthénie
  • Perte autonomie
  • Chute
  • Intolérance au glucose
Carences particulièrement à risque
  • Zinc
  • Calcium
  • Acides aminés
  • Iode
  • Vitamine D
  • AGPI (dont EPA)

État physiopathologique

  • Diminution progressive de la masse musculaire (>1% par an après 50 ans)
  • Réduction de la force musculaire et de la capacité fonctionnelle
  • Altération de la synthèse des protéines musculaires (réduction de l’anabolisme, augmentation du catabolisme)
  • Diminution de la sensibilité des muscles à l’insuline (insulinorésistance sarcopénique)
  • Inflammation chronique de bas grade (cytokines pro-inflammatoires, stress oxydatif)
  • Altération de la signalisation neuromusculaire (perte de motoneurones, diminution de l’activation musculaire)

Conséquences physiopathologiques associées

  • Perte de force et myasthénie (faiblesse musculaire généralisée)
  • Diminution de la mobilité et du maintien postural (marche ralentie, instabilité)
  • Augmentation du risque de chutes et fractures (fragilité accrue)
  • Perte d’autonomie (difficulté à effectuer les activités quotidiennes)
  • Risque accru d’intolérance au glucose et de diabète de type 2
  • Syndrome inflammatoire chronique favorisant la perte musculaire accélérée

Carences nutritionnelles particulièrement à risque

  • Acides aminés essentiels

    • Leucine (stimulation directe de la synthèse protéique via mTOR)
    • Glutamine et arginine (rôle clé dans la récupération et la fonction immunitaire)
    • Carnitine (facilite l’utilisation des lipides comme source d’énergie musculaire)
  • Minéraux et oligo-éléments

    • Zinc (rôle dans la synthèse protéique et la récupération musculaire)
    • Calcium (nécessaire à la contraction musculaire et à la fonction neuromusculaire)
    • Magnésium (cofacteur dans la transmission nerveuse et la relaxation musculaire)
    • Iode (régulation hormonale via la thyroïde, impact sur l’énergie musculaire)
  • Vitamines impliquées dans la fonction musculaire

    • Vitamine D (modulation de la force musculaire, prévention de l’atrophie)
    • Vitamine B6, B9 (Folate) et B12 (rôle dans la transmission nerveuse et la réduction de l’homocystéine)
    • Vitamine C et E (protection contre le stress oxydatif musculaire)
  • Acides gras polyinsaturés (AGPI, dont EPA et DHA)

    • Effet anti-inflammatoire (réduction des cytokines pro-inflammatoires)
    • Optimisation de la synthèse musculaire et protection contre la dégradation

Facteurs aggravants

  • Sédentarité (absence de stimulation musculaire, accélération de la fonte musculaire)
  • Hypoprotéinémie liée à une alimentation inadaptée (défaut d’apports en protéines de qualité)
  • Inflammation chronique (cytokines pro-inflammatoires favorisant la dégradation musculaire)
  • Diminution de la sécrétion hormonale (testostérone, DHEA, IGF-1, hormones thyroïdiennes)
  • Acidose métabolique chronique (catabolisme musculaire favorisé par un terrain acidifiant)

Stratégies préventives et correctives

  • Optimisation de l’apport en protéines et acides aminés

    • Apports protéiques suffisants (≥1,2 g/kg/jour)
    • Consommation d’acides aminés à haute biodisponibilité (protéines animales maigres, œufs, poissons gras, légumineuses)
    • Supplémentation en leucine/BCAA si nécessaire
  • Maintien d’une fonction musculaire optimale via l’exercice

    • Exercices de résistance (musculation, haltérophilie modérée, élastiques)
    • Exercices fonctionnels et d’équilibre (yoga, Pilates, tai-chi)
    • Marche rapide et exercices de stimulation neuro-musculaire
  • Correction des déficits nutritionnels

    • Supplémentation en vitamine D3 si déficit avéré
    • Apports optimisés en zinc, magnésium et iode via l’alimentation ou compléments
    • Oméga-3 marins pour moduler l’inflammation et protéger la masse musculaire
  • Gestion de l’inflammation et du stress oxydatif

    • Alimentation riche en antioxydants (fruits rouges, légumes verts, curcuma, gingembre)
    • Hydratation suffisante pour favoriser l’élimination des déchets métaboliques
    • Correction de l’équilibre acido-basique (réduction des aliments ultra-transformés, augmentation des sources alcalinisantes)
Etat physiologique
  • Sénescence du système nerveux central
Conséquences potentielles associées
  • Troubles ménisques
  • Déstructuration du sommeil
Carences particulièrement à risque
  • AGPI (dont DHA)
  • Vitamine A
  • Vitamine B6
  • Vitamine B9
  • Vitamine B12
  • Tryptophane
  • Tyrosine

État physiopathologique

  • Réduction progressive de la neurogenèse et de la plasticité synaptique
  • Diminution de la production de neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, acétylcholine)
  • Accumulation de protéines anormales (agrégats de bêta-amyloïde, tau hyperphosphorylée)
  • Dégradation de la myéline et ralentissement de la conduction nerveuse
  • Augmentation du stress oxydatif et de l’inflammation neuronale (neuro-inflammation)
  • Diminution de l’apport sanguin cérébral (altération de la microcirculation)

Conséquences physiopathologiques associées

  • Déclin cognitif (altération de la mémoire, baisse de l’attention et des fonctions exécutives)
  • Troubles de l’humeur (dépression, anxiété, irritabilité)
  • Altération du sommeil (diminution du sommeil profond et fragmentation du cycle circadien)
  • Risque accru de maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson)
  • Réduction de la neuroplasticité et ralentissement des réflexes
  • Diminution de la résilience face au stress mental et oxydatif

Carences nutritionnelles particulièrement à risque

  • Acides gras polyinsaturés (AGPI, dont DHA)

    • Indispensables à la fluidité membranaire des neurones
    • Modulant l’inflammation cérébrale et favorisant la plasticité synaptique
  • Vitamines du groupe B (nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs et à la protection neuronale)

    • Vitamine B6 (cofacteur dans la production de sérotonine, dopamine et GABA)
    • Vitamine B9 (Folate) (rôle dans le métabolisme de l’homocystéine, prévention de l’atrophie cérébrale)
    • Vitamine B12 (essentielle à la myélinisation et à la fonction cognitive)
  • Autres nutriments clés

    • Vitamine A (neuroprotection et régulation de l’expression des gènes neuronaux)
    • Tryptophane (précurseur de la sérotonine et de la mélatonine, impact sur l’humeur et le sommeil)
    • Tyrosine (précurseur de la dopamine et de la noradrénaline, rôle dans la concentration et la vigilance)
    • Polyphénols et antioxydants (réduction du stress oxydatif et amélioration du flux sanguin cérébral)

Facteurs aggravants

  • Diminution de l’activité physique et cognitive (favorise le déclin des connexions synaptiques)
  • Sédentarité et manque de stimulation mentale (accélère l’atrophie cérébrale)
  • Inflammation chronique de bas grade (neuro-inflammation délétère)
  • Résistance à l’insuline et hyperglycémie (associées à des lésions neuronales)
  • Privation de sommeil (réduction du nettoyage cérébral via le système glymphatique)

Stratégies préventives et correctives

  • Optimisation des apports en nutriments neuroprotecteurs

    • Consommation d’aliments riches en DHA et EPA (poissons gras, huiles marines, noix)
    • Apport suffisant en vitamines B6, B9 et B12 (œufs, abats, légumes verts)
    • Intégration d’antioxydants naturels (baies, curcuma, thé vert, cacao)
  • Stimulation cognitive et physique

    • Exercices cérébraux (lecture, apprentissage, jeux de réflexion)
    • Activité physique régulière (marche rapide, yoga, musculation légère)
    • Socialisation et maintien d’interactions stimulantes
  • Amélioration de la qualité du sommeil

    • Optimisation du rythme circadien (exposition à la lumière naturelle, réduction des écrans le soir)
    • Apports en tryptophane et magnésium (favorise la production de mélatonine)
    • Relaxation et gestion du stress (méditation, cohérence cardiaque)
  • Réduction des facteurs de risque

    • Contrôle de la glycémie et limitation des sucres rapides
    • Réduction des sources d’inflammation (éviction des aliments ultra-transformés, gestion du stress)
    • Maintien d’un bon équilibre hormonal (suivi de la thyroïde et des hormones sexuelles)
Etat physiologique
  • Sénescence métabolique
Conséquences potentielles associées
  • Surpoids
  • Obésité
  • Diabète
  • Dyslipidémie
  • Certaines maladies neurodégénératives
Carences particulièrement à risque
  • Magnésium
  • Zinc
  • Calcium
  • Iode
  • Vitamine C
  • Vitamine E
  • Vitamine D
  • AGPI (dont EPA et DHA)
  • Taurine

État physiopathologique

  • Diminution progressive du métabolisme basal (baisse de la dépense énergétique au repos)
  • Augmentation de la résistance à l’insuline (altération du métabolisme glucidique)
  • Dysrégulation hormonale (réduction de la sensibilité à la leptine et à l’adiponectine)
  • Altération de la composition corporelle (augmentation de la masse grasse et réduction de la masse maigre)
  • Inflammation chronique de bas grade (système immunitaire activé de manière persistante)
  • Dysfonction mitochondriale (réduction de la production d’ATP et augmentation du stress oxydatif)

Conséquences physiopathologiques associées

  • Prise de poids et résistance à la perte de masse grasse
  • Risque accru de diabète de type 2 (diminution de la sensibilité à l’insuline)
  • Dyslipidémie (augmentation du LDL oxydé, baisse du HDL, triglycérides élevés)
  • Hypertension artérielle (altération de la vasodilatation et rigidité artérielle)
  • Augmentation du stress oxydatif (impact sur les mitochondries et le vieillissement cellulaire)
  • Diminution de la capacité de détoxification hépatique
  • Corrélation avec certaines maladies neurodégénératives (liens entre métabolisme du glucose et pathologies cérébrales)

Carences nutritionnelles particulièrement à risque

  • Minéraux essentiels au métabolisme énergétique

    • Magnésium (cofacteur clé de la glycolyse et de la fonction mitochondriale)
    • Zinc (régulation de l’insuline et protection contre l’inflammation)
    • Calcium (équilibre acido-basique, régulation hormonale)
    • Iode (indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes, régulation métabolique)
  • Vitamines antioxydantes et régulatrices métaboliques

    • Vitamine C (réduction du stress oxydatif et modulation des réponses inflammatoires)
    • Vitamine E (protection lipidique contre l’oxydation, prévention cardiovasculaire)
    • Vitamine D (sensibilité à l’insuline, immunomodulation)
  • Acides gras et cofacteurs métaboliques

    • AGPI (EPA et DHA) (modulation de l’inflammation, protection cardiovasculaire et neurologique)
    • Taurine (régulation du métabolisme lipidique et amélioration de la sensibilité à l’insuline)

Facteurs aggravants

  • Sédentarité (diminution du métabolisme musculaire et de la consommation énergétique)
  • Excès de glucides raffinés et de sucres rapides (hyperinsulinisme chronique)
  • Déficit en sommeil (altération de la régulation hormonale et prise de poids facilitée)
  • Inflammation chronique et stress oxydatif (favorise les dérèglements métaboliques)
  • Alimentation ultra-transformée et déficit en fibres (déséquilibre de la réponse glycémique et lipémique)

Stratégies préventives et correctives

  • Optimisation du métabolisme énergétique et hormonal

    • Régulation de l’apport en glucides (favoriser les IG bas, réduire les sucres rapides)
    • Maintien d’un bon apport protéique pour soutenir la masse musculaire
    • Consommation de graisses de qualité (AGPI, huile d’olive, noix, poissons gras)
  • Correction des déficits nutritionnels

    • Apport en vitamines antioxydantes et en minéraux essentiels
    • Supplémentation en vitamine D et en oméga-3 si carence avérée
    • Intégration d’aliments riches en taurine et magnésium (fruits de mer, légumes verts, oléagineux)
  • Pratique d’une activité physique adaptée

    • Exercices de résistance musculaire (préservation de la masse maigre)
    • Activité cardiovasculaire modérée (réduction de l’insulinorésistance)
    • Stimulation de la dépense énergétique par des activités quotidiennes (marche active, escaliers)
  • Gestion de l’inflammation et du stress oxydatif

    • Réduction des aliments ultra-transformés et des excès de graisses saturées délétères
    • Augmentation des polyphénols et antioxydants naturels (thé vert, fruits rouges, curcuma)
    • Régulation du stress par des techniques de relaxation (méditation, cohérence cardiaque)
Etat physiologique
  • Immunosénescence
Conséquences potentielles associées
Carences particulièrement à risque
  • Zinc
  • AGPI (dont EPA et DHA)
  • Vitamine B6
  • Vitamine C
  • Vitamine D
  • Vitamine E
  • Glutamine
  • Taurine

État physiopathologique

  • Altération de l’immunité innée et adaptative (diminution de l’efficacité des lymphocytes B et T)
  • Réduction de la production d’anticorps (baisse de la réponse vaccinale)
  • Inflammation chronique de bas grade (« inflammaging »)
  • Accumulation de cellules sénescentes immunitaires (diminution du renouvellement et de l’efficacité des cellules immunitaires)
  • Altération du microbiote intestinal et de la barrière intestinale (perte de diversité bactérienne, augmentation de la perméabilité intestinale)
  • Diminution de la production de cytokines pro-inflammatoires utiles en réponse aux infections aiguës

Conséquences physiopathologiques associées

  • Augmentation du risque d’infections récurrentes (baisse de la réponse antivirale et antibactérienne)
  • Risque accru de maladies auto-immunes (déséquilibre de la tolérance immunitaire)
  • Diminution de l’efficacité des vaccins (faible production d’anticorps post-vaccination)
  • Augmentation du risque de cancers (diminution de la surveillance immunitaire des cellules anormales)
  • Corrélation avec des maladies neurodégénératives (liens entre inflammation chronique et pathologies cérébrales)
  • Dysrégulation du métabolisme du glucose (lien entre immunité, insuline et diabète)

Carences nutritionnelles particulièrement à risque

  • Minéraux essentiels à la fonction immunitaire

    • Zinc (rôle central dans l’activation des lymphocytes T et la réponse immunitaire)
    • Sélénium (antioxydant clé pour la fonction des cellules immunitaires)
  • Acides gras polyinsaturés (AGPI, dont EPA et DHA)

    • Modulation de la réponse inflammatoire
    • Optimisation de la fonction des cellules immunitaires
  • Vitamines essentielles pour l’immunité

    • Vitamine C (stimulation de la production de globules blancs, protection contre le stress oxydatif)
    • Vitamine D (régulation de la réponse immunitaire innée et adaptative)
    • Vitamine E (rôle antioxydant, modulation des lymphocytes B et T)
    • Vitamine B6 (synthèse des neurotransmetteurs immuno-modulateurs)
  • Acides aminés et dérivés immuno-modulateurs

    • Glutamine (source énergétique essentielle pour les cellules immunitaires)
    • Taurine (régulation de l’inflammation et protection des membranes cellulaires)

Facteurs aggravants

  • Diminution de l’activité physique (ralentissement du renouvellement des cellules immunitaires)
  • Excès de stress oxydatif et inflammation chronique (activation excessive du système immunitaire)
  • Altération du microbiote intestinal (dysbiose, réduction des bactéries bénéfiques)
  • Carences nutritionnelles multiples (impact direct sur la régulation immunitaire)
  • Sédentarité et manque d’exposition au soleil (baisse de la synthèse de vitamine D)
  • Sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité (altération de la réponse immunitaire)

Stratégies préventives et correctives

  • Optimisation de la réponse immunitaire via la nutrition

    • Apport en zinc, sélénium et vitamines C/D/E via l’alimentation ou une supplémentation adaptée
    • Consommation d’aliments riches en AGPI (poissons gras, huile de colza, noix)
    • Augmentation de la diversité alimentaire pour soutenir le microbiote intestinal
  • Renforcement du microbiote intestinal

    • Augmentation des prébiotiques et probiotiques (légumes fermentés, fibres solubles, yaourts enrichis)
    • Réduction des sucres raffinés et des aliments ultra-transformés
  • Amélioration du mode de vie pour soutenir l’immunité

    • Exposition au soleil régulière pour maintenir des taux optimaux de vitamine D
    • Activité physique modérée (marche, natation, exercices de résistance)
    • Gestion du stress (méditation, respiration profonde, yoga)
  • Prévention des infections et des maladies immunitaires

    • Surveillance des déficits nutritionnels via des bilans sanguins réguliers
    • Vaccination adaptée avec suivi de la réponse immunitaire
    • Optimisation du sommeil pour renforcer la régénération immunitaire

Etat physiologique

Conséquences potentielles associées

Carences particulièrement à risque

Sénescence du tube digestif

  • Carences de malabsorption et/ou de maldigestion
  • Troubles du transit
  • Vitamine C
  • Vitamine B9
  • Vitamine B12
  • Vitamine D
  • Vitamine E
  • Vitamine K
  • Zinc
  • Magnésium
  • AGPI

Ostéopénie

  • Ostéoporose
  • Fractures
  • Calcium
  • Magnésium
  • Zinc
  • Vitamine C
  • Vitamine D
  • Vitamine K

Sarcopénie

  • Faiblesse et myasthénie
  • Perte autonomie
  • Chute
  • Intolérance au glucose
  • Zinc
  • Calcium
  • Acides aminés
  • Iode
  • Vitamine D
  • AGPI (dont EPA)

Sénescence du système nerveux central

  • Troubles ménisques
  • Déstructuration du sommeil
  • AGPI (dont DHA)
  • Vitamine A
  • Vitamine B6
  • Vitamine B9
  • Vitamine B12
  • Tryptophane
  • Tyrosine

Sénescence métabolique

  • Surpoids
  • Obésité
  • Diabète
  • Dyslipidémie
  • Certaines maladies neurodégénératives
  • Magnésium
  • Zinc
  • Calcium
  • Iode
  • Vitamine C
  • Vitamine E
  • Vitamine D
  • AGPI (dont EPA et DHA)
  • Taurine

Immunosénescence

  • Infections
  • Maladies auto-immunes
  • Cancers
  • Diabète
  • Certaines maladies neurodégénératives
  • Zinc
  • AGPI (dont EPA et DHA)
  • Vitamine B6
  • Vitamine C
  • Vitamine D
  • Vitamine E
  • Glutamine
  • Taurine

P015J – Principales modifications retrouvées au cours de la sénescence en lien avec les conséquences et les carences micronutritionnelles

(*D’après Beasley et Coll. 2013; Christakos et Coll. 2013; Dupont et Coll. 2019; Lepretti et Coll 2018; Maijó et Coll. 2013; McCord et Coll 2014; Mezza et Coll. 2012; Mocchegiani et Coll. 2014; O’Callaghan et Coll. 2013; Pae et Coll. 2012; Sansoni et Coll. 2008; Sohl et Coll. 2013; Ter Borg et Coll. 2019; Troesch et Coll. 2013; van de Ven et Coll. 2013; Willcox et Coll. 2014).