Hypochlorhydrie : Conséquences
- Altération de la digestion de tous les nutriments (principalement les protéines)
- ➔ Dysbiose de putréfaction
- ↗ passage des pathogènes dans l’intestin
- ➔ Risque d’intoxication alimentaire
- Risque d’intolérances alimentaires et autres troubles immunitaires (non destruction des motifs antigéniques)
- ↘ synthèse d’enzymes pancréatiques et de bile
- ➔ Altération de la digestion
- ➔ Déficits micronutritionnels :
- Zn, mg, fe, ca, cu ont besoin d’ions H+ pour être absorbés
- Les vitamines liposolubles (par insuffisance de bile) : Vitamines A, D, E, K
- Risque de pullulation de bactéries dans l’intestin grêle : SIBO
- Passage de micro-organismes en provenance de l’assiette et des organes digestifs « hauts » vers le grêle
- Stagnation d’aliments disponibles pour les micro-organismes du grêle
- Absence de « karcher » biliaire et pancréatique dans le duodénum
- Absence d’action mécanique invitant le microbiote à poursuivre son chemin jusqu’au colon
- Augmentation de la pullulation microbienne
Lien hypochlorydrie et SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)

Hypochlorhydrie
Causes possibles :
-
Âge avancé (facteur majeur) :
- Vieillissement physiologique de la muqueuse gastrique
- Réduction progressive des cellules pariétales productrices d’HCl
-
Infection chronique par Helicobacter pylori :
- Colonisation et inflammation chronique de la muqueuse gastrique
- Altération directe des cellules pariétales par inflammation atrophique
(l’inflammation, souvent liée à Helicobacter pylori, ne fait pas seulement qu’irriter temporairement la muqueuse : elle entraîne à long terme la destruction physique des cellules responsables de la sécrétion acide. Cette destruction entraîne une hypochlorhydrie chronique, voire une achlorhydrie totale dans les cas avancés.)
-
Utilisation prolongée de médicaments anti-sécrétoires gastriques :
- Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), comme l’oméprazole, esoméprazole, pantoprazole
- Anti-H2 (antihistaminiques anti-H2), comme la ranitidine, famotidine
-
Facteurs nutritionnels :
- Carence chronique en zinc (Zn), magnésium (Mg), vitamines du groupe B (B1, B3, B12), nécessaires à la synthèse d’HCl
- Régimes alimentaires restrictifs ou pauvres en protéines
(La consommation régulière et suffisante de protéines stimule naturellement la production d’acide chlorhydrique (HCl) dans l’estomac, puisque celui-ci est indispensable à leur digestion. Un régime alimentaire pauvre en protéines (par exemple, végétarien ou végan mal équilibré, ou des régimes très restrictifs) entraîne une moindre stimulation des cellules pariétales gastriques. À long terme, cette faible sollicitation entraîne une baisse progressive de la production d’HCl (hypochlorhydrie).)
-
Stress chronique (axe neurovégétatif) :
- Inhibition chronique du système nerveux parasympathique (nerf vague)
- Perturbation du mécanisme physiologique de sécrétion gastrique
-
- Gastrite atrophique auto-immune (production d’anticorps contre les cellules pariétales ou le facteur intrinsèque)
- Pathologies auto-immunes associées (thyroïdites, maladies inflammatoires chroniques)
-
Inflammation chronique (bas grade ou haut grade) :
- Présence d’un état inflammatoire chronique systémique entraînant une inhibition indirecte de la sécrétion gastrique
-
Chirurgies gastriques ou bariatriques antérieures :
- Modification anatomique ou fonctionnelle de l’estomac
- Réduction mécanique de la capacité sécrétoire gastrique
-
↓ Fonction de stérilisation gastrique :
- ↑ Passage de micro-organismes vivants dans l’intestin grêle
- ↑ Risques d’intoxication alimentaire
-
↓ Activité de la lipase gastrique :
- ↓ Vidange gastrique
- Altération globale de la digestion des lipides
-
↓ Activité de la pepsine :
- Altération de la digestion, principalement des protéines
- Dysbiose intestinale, en particulier de type putréfaction
-
↓ Sécrétion de bile et d’enzymes pancréatiques (par ↓ CCK et sécrétine) :
- Altération majeure de la digestion intestinale (lipides, protéines, glucides)
- Malabsorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K)
- Déficits micronutritionnels en minéraux nécessitant un pH acide : Zinc (Zn), Magnésium (Mg), Fer (Fe), Calcium (Ca)
- Création d’un climat chimique optimal pour le développement du SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)
-
↓ Sécrétion de motiline :
- Altération du Complexe Moteur Migrant (CMM)
- Diminution de l’action mécanique naturelle d’évacuation du microbiote intestinal (« effet karcher » biliaire et pancréatique diminué)
- Climat mécanique optimal au développement du SIBO
-
↓ Fonction de stérilisation gastrique :
- ↑ Passage de micro-organismes vivants dans l’intestin grêle
- ↑ Risques d’intoxication alimentaire
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↓ Activité de la lipase gastrique :
- ↓ Vidange gastrique
- Altération globale de la digestion des lipides
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↓ Activité de la pepsine :
- Altération de la digestion, principalement des protéines
- Dysbiose intestinale, en particulier de type putréfaction
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↓ Sécrétion de bile et d’enzymes pancréatiques (par ↓ CCK et sécrétine) :
- Altération majeure de la digestion intestinale (lipides, protéines, glucides)
- Malabsorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K)
- Déficits micronutritionnels en minéraux nécessitant un pH acide : Zinc (Zn), Magnésium (Mg), Fer (Fe), Calcium (Ca)
- Création d’un climat chimique optimal pour le développement du SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)
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↓ Sécrétion de motiline :
- Altération du Complexe Moteur Migrant (CMM)
- Diminution de l’action mécanique naturelle d’évacuation du microbiote intestinal (« effet karcher » biliaire et pancréatique diminué)
- Climat mécanique optimal au développement du SIBO
Développement du SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) résultant :
- D’un climat mécanique optimal (dysmotilité intestinale par défaut de motiline et de CMM)
- D’un climat chimique optimal (baisse des sécrétions biliaires et enzymatiques pancréatiques)
- D’un climat nutritionnel optimal (aliments mal digérés, stagnation intestinale accrue)
- Du passage accru de micro-organismes depuis l’estomac vers l’intestin grêle
-
Voie infectieuse :
↓ stérilisation gastrique ➜ ↑ micro-organismes ➜ SIBO -
Voie enzymatique/digestive :
↓ enzymes gastriques et pancréatiques/bile ➜ maldigestion et stagnation alimentaire ➜ dysbiose (climat nutritionnel/chimique favorable) ➜ SIBO -
Voie motrice/mécanique :
↓ motiline ➜ ↓ activité du CMM ➜ ralentissement du transit (climat mécanique favorable) ➜ SIBO
Ces trois voies interagissent souvent entre elles et s’aggravent mutuellement. L’hypochlorhydrie, en perturbant simultanément ces mécanismes digestifs, augmente considérablement le risque global de SIBO.
-
Protéines animales (fort pouvoir stimulant gastrique) :
- Viandes rouges maigres, viande blanche, poissons (riches en zinc), œufs bio.
- Petit apport systématique à chaque repas pour stimuler la sécrétion d’HCl.
-
Aliments acidifiants doux (stimulation directe HCl) :
- Vinaigre de cidre non pasteurisé : 1 cuillère à soupe diluée dans l’eau avant le repas.
- Citron (petites quantités, selon tolérance individuelle).
-
Aliments fermentés (riches en probiotiques) :
- Choucroute crue, kimchi, yaourts fermentés maison, kéfir.
-
Épices et condiments stimulant digestion :
- Gingembre frais (stimule sécrétion gastrique, prokinétique naturel).
- Curcuma frais râpé ou en poudre.
-
Fruits bien tolérés (modérés) :
- Pommes cuites (compote), poires mûres cuites, bananes mûres (petite quantité, favorise la tolérance gastrique).
- Fruits rouges frais (modérément, selon tolérance personnelle).
-
Légumes digestes et doux :
- Carottes cuites, courgettes, patate douce, courges (tous bien cuits pour faciliter la digestion).
- Bouillons de légumes maison (apaisants pour muqueuse gastrique).
-
Pseudo-céréales (bien tolérées) :
- Quinoa, sarrasin, millet : cuisson douce et prolongée pour faciliter la digestion.
-
Céréales sans gluten (modérées) :
- Riz blanc basmati bien cuit (facile à digérer).
- Éviter excès de céréales complètes riches en fibres irritantes.
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Boissons et aliments diminuant acidité gastrique :
- Thé vert, thé noir, café excessif, thé matcha.
- Chocolat noir et cacao (à modérer fortement).
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Légumes irritants ou difficiles à digérer crus (selon tolérance) :
- Choux crus, brocolis crus, oignons crus (préférer cuits pour limiter inconfort digestif).
- Légumineuses mal cuites ou non fermentées (préférer trempage + longue cuisson ou fermentation).
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Excès de fibres brutes ou aliments très fibreux :
- Pain complet, céréales complètes, flocons d’avoine complets (préférer des aliments raffinés ou semi-complets en petites quantités).
- Crudités en excès (modération nécessaire selon tolérance individuelle).
-
Aliments et boissons inhibant la sécrétion acide :
- Thé vert, thé noir, chocolat noir (hors repas protéinés).
- Marqueurs sanguins indirects :
- Gastrine sérique élevée : compensation réactionnelle à l’hypochlorhydrie par hypergastrinémie (marqueur précoce très sensible de baisse d’acidité).
- Pepsinogène I abaissé : reflète directement la diminution fonctionnelle des cellules pariétales (très spécifique d’une atteinte gastrique atrophique).
- Rapport Pepsinogène I / Pepsinogène II diminué : indicateur biologique précis d’une inflammation atrophique de la muqueuse gastrique.
- Détection d’auto-anticorps spécifiques (en cas de suspicion de gastrite atrophique auto-immune) :
- Anticorps anti-cellules pariétales gastriques positifs : confirme l’origine auto-immune de l’atrophie gastrique (marqueur pathognomonique très spécifique).
- Anticorps anti-facteur intrinsèque positifs : prédit un risque élevé d’anémie par malabsorption de la vitamine B12 (marqueur spécifique et prédictif).
- Dosages micronutritionnels indirectement impactés :
- Vitamine B12 sérique abaissée : signe indirect fréquent d’hypochlorhydrie chronique (car le déficit reflète clairement une carence en facteur intrinsèque liée à la diminution d’HCl).
- Fer sérique et ferritine abaissés : marqueurs indirects fiables de malabsorption du fer en milieu gastrique peu acide.
- Zinc et Magnésium abaissés : micronutriments particulièrement sensibles à une malabsorption gastrique chronique (indicateurs secondaires précieux).
- Test fonctionnel recommandé :
- Test à la bétaïne-HCl : amélioration rapide et nette de la digestion après supplémentation en bétaïne-HCl (test clinique simple et pertinent pour confirmer rapidement l’hypochlorhydrie).