BM – L’histamine

Intolérance à l’histamine

L’histamine, cette molécule impliquée dans les allergies. Elle provoque de nombreux symptômes très globaux (dit systémiques) : cutanés, respiratoires, cardiovasculaires, digestifs, nerveux, etc.

L’histamine, ce n’est pas que l’allergie

L’histamine, c’est aussi une substance contenue dans les aliments, or certains en contiennent de grandes quantités : poisson, chocolat, charcuterie, nombreux fromages, tomate, etc. Pour la plupart d’entre nous, cela n’a aucune importance. Mais pour d’autres, cette forte quantité d’histamine alimentaire peut provoquer des symptômes pseudo-allergiques (maux de tête, démangeaisons, anxiété, congestion des sinus, reflux acides, nausées…). Il n’y a pas d’allergie, mais la molécule de l’allergie (histamine) présente en très grandes quantités dans certains aliments passe de l’intestin à la circulation sanguine.

Polymorphisme de l’enzyme qui dégrade l’histamine

Cela peut être dû à leur terrain génétique : elles peuvent présenter un polymorphisme sur une enzyme intestinale, la diamine oxydase (DAO), dont la fonction est de dégrader l’histamine. Le gène qui permet la synthèse de l’enzyme DAO est soumis à une très forte variabilité : plus de 85 « lettres » différentes peuvent changer dans le « gène-recette » ! L’enzyme présente donc, d’un individu à l’autre, des capacités de dégradation de l’histamine intestinale très différentes. Si vous avez un polymorphisme de la DAO (il en existe quatre majeurs) et que vous présentez les symptômes d’intolérance à l’histamine, il faudra soit exclure totalement les aliments contenant de l’histamine soit modérer fortement leur consommation.

Autres causes d’intolérance à l’histamine

Ce type d’intolérance peut en effet se développer sur un terrain de dysbiose intestinale, en particulier une dysbiose de putréfaction, mais aussi dans des contextes de maladies inflammatoires de l’intestin. Par ailleurs, de nombreux médicaments peuvent freiner la DAO. Enfin, des aliments peu frais peuvent contenir beaucoup de molécules qui saturent la DAO, la rendant incapable de dégrader l’histamine.