Biologies des Fonctions neuropsychiques

Biologies des neurotransmetteurs

Analyses urinaires

  • Rentre dans le cadre d’un bilan de santé (urine recueil et non prélèvement)
  • Facile à réaliser
  • Sur un prélèvement des urines de 12h
  • D’autres NT se font sur sang : Gaba et Glutamate
  • Pas besoin d’adapter l’alimentation (aliments riches en Tryp, etc.), ni de stopper la prise de médicament (antidépresseur)
  • Faire le bilan dans le contexte de vie réelle

Caractéristique de l’interprétation

  • Une interprétation très visuelle, graphique pour repérer les niveaux et les balances entre les principaux neurotransmetteurs
  • Complexité potentielle d’interprétation > mon but la rendre la plus simple possible

 

Il existe plus d’une dizaine de molécules participant du métabolisme des NT dosées dans les urines en biologie fonctionnelle.

Elles appartiennent à 4 grandes catégories :

  1. Les neuromédiateurs actifs
  2. Les catabolites finaux des neuromédiateurs
    • Ce sont eux qui évaluent au plus près l’activité synaptique : HVA, VMA, MHPG, 5-HIAA
    • Quantitativement les plus importants : de l’ordre du milligramme alors que les quantités de neurotransmetteurs sont de l’ordre du microgramme
  3. Les métabolites intermédiaires (DOPAC): marqueurs moins corrélés à la clinique
  4. Les précurseurs (tryptophane)

Biologies des neurotransmetteurs

Il existe plus d’une dizaine de molécules participant du métabolisme des NT dosées dans les urines en biologie fonctionnelle :

Les neuromédiateurs actifs

  • Dopamine (abréviation DOPA), Adrénaline, NA, Sérotonine (5-HT)
  • Ne représentent pas l’activité de l’axe en question

Les métabolites intermédiaires (DOPAC)

  • Marqueurs moins corrélés à la clinique

Les catabolites finaux des neuromédiateurs

  • Ce sont eux qui évaluent au plus près l’activité synaptique : HVA, VMA, MHPG, 5-HIAA

Quantitativement les plus importants : de l’ordre du milligramme alors que les quantités de neurotransmetteurs sont de l’ordre du microgramme.

 

En conclusion :

  • On travaillera sur l’interprétation de 4 marqueurs pour évaluer les 3 axes
  • Même quand on reçoit des bilans plus complexes
  • On accordera de l’importance même à des petites variations autour des valeurs médianes de ses 4 marqueurs
    • Différence par exemple avec une analyses des acides gras

Moyennement augmenté

  • Agitation
  • Stress en phase d’alarme

Fortement augmenté

  • Inquiétant
  • Enfant : trouble du comportement (autisme, cauchemars, agitation…)
  • Adultes : Risque psychose, phase maniaque, pensée envahissante

Recherche des causes et PEC

On travaillera sur les facteurs d’excitabilité et les freins :

  • Mg
  • GABA/glutamate
  • Augmenter la sérotonine (sur l’exemple elle est relativement basse)

 

HVA bas isolé

Marqueur très fiable du ralentissement dopaminergique

  • Dépression dopaminergique
  • Ralentissement
  • Fatigue matinale
  • Baisse motivation, envie, plaisir
  • Déficience cognitive
  • TDHA
  • Perte de mémoire
  • Déclin cognitif
  • Jambes sans repos
  • Repli sur soi / anhédonie
  • Conduite addictive (personne dépendante)
  • Baisse libido

Biologies des neurotransmetteurs

Bilan dopaminergique :
HVA, Fer, zinc, B9 érythrocytaire, B6, CAR, Homa, CRPus

Remarque manuscrite : Hémoglobine glyquée !

 

Génotype % pop européenne Activité enzyme Niveau de dopamine Phénotype Niveau HVA
A/A 26%  40% d’activité en moins Anxiété, exaltation, plus de plaisir Anxiété, exaltation, plus de plaisir ? *
A/G 47% Intermédiaire Intermédiaire Intermédiaire ? *
G/G 26% Forte activité Niveau de dopamine plus bas dans l’espace synaptique Plus serein, meilleure gestion stress, moins de plaisir ? *

* Impacte la vitesse de dégradation et non le niveau de production !

Déficit des catécholamines

Effondrement des catécholamines

1- Caractéristique du stress chronique

  • Apparaît avec la hausse du cortisol
  • Déviation de la tyrosine
  • Chute du magnésium et du zinc

2- Neuroinflammation chronique :

  • Augmentation des l’activité de la COMT : baisse des catécholamines (baisse des métabolites)

Avec :

  • Déprime
  • Baisse de mémoire
  • Difficulté d’apprentissage
  • Baisse de performance scolaire ou professionnelle
  • Baisse de capacité de « rebondir »

Déséquilibre GABA/Glutamate : Mise en évidence

Hyperexcitabilité neuronale

  • Nervosité
  • Anxiété
  • Impulsivité
  • Hypersensibilité (bruits- lumières- toucher…)

Hyper-réactivité

  • Sur-réaction
  • Surssauts

Population à risques

  • maladies neurodégénérative
    • Parkinson – Alzheimer – SLA
  • Epileptique

HVA normal ou bas et VMA ou MHPG haut

  • Stress plutôt phase alarme
  • Profil anxieux (fonctionnel)
  • Trouble anxiété généralisé (chronique – pathologique)

Le décrochage HVA/VMA ou HVA/MHPG caractéristique du patient stressé anxieux

  • Le stress baisse la production de dopamine

Penser à la thyroïde aussi (hyper ou traitement mal équilibré)

  • Bien y penser car les cas sont fréquents, d’anxiété importante sur traitement thyroïdien mal équilibré

Déficit de 5-HIAA

  • Interprétation tout à fait possible
  • Déficit en sérotonine cérébrale
  • Cadre de dépression sérotoninergique

Excès de 5-HIAA

Patient agité, voire psychotique (et serein en même temps !??)

Gros piège !

L’augmentation du 5-HIAA ne peut pas être interprétée du point de vue sérotonine cérébrale.

Par contre cela pose la question d’une souffrance intestinale avec déviation du tryptophane vers la synthèse de sérotonine intestinale

  • Impact indirect sur cerveau
  • Inflammation > Neuroinflammation ?

En résumé

  • 5-HIAA haut ou normal > interprétation impossible
  • 5-HIAA bas ou très bas > déficit en sérotonine cérébrale

Excès global de tous les neurotransmetteurs

  • Hyperexcitabilité !
  • Excès HVA et VMA/MHPG et 5-HIAA
  • Rechercher la/les causes

Les acteurs de la neuroprotection

Pourquoi cette analyse ?

  • À vous de trouver vos indications
  • Elles sont infinies dans nos consultations !
  • Analyse des neurotransmetteurs :
    • Affine la caractérisation des profils neuropsychiques (tous les cas des figures précédents auraient eu des antidépresseurs !!!)
    • Rassure la personne en souffrance : rien de plus angoissant que le « c’est dans votre tête » sans explication !
    • Est support d’explication et d’observance des stratégies mises en place
    • Exemple : petit déjeuner protéiné sur carence en dopamine
    • Permet une appréciation quantitative des déficits ou excès (profondeur du trouble)

Les indications ?

Chez l’enfant

  • Mauvais résultats scolaires ou situation d’examen
  • Difficultés de l’attention et de la concentration
  • Troubles du comportement et du sommeil

Chez l’adulte

  • Anxiété et dépression, burn out ou épuisement professionnel (ou post burn out > état des lieux)
  • Sportif
  • Manque d’énergie, fatigue chronique, fibromyalgie
  • Aide au sevrage (tabac, drogues psychoactives etc.)
  • Troubles alimentaires, perte de poids

Personnes âgées

  • Troubles de la mémoire
  • Troubles de la concentration
  • Prévention des pathologies dégénératives (Parkinson, Alzheimer, etc.)

Neuroexcitabilité

  • Hyperexcitabilité : Toutes les cellules excitables sont concernées
  • Musculaires
    • Tension musculaires (posturales – viscérales…)
    • Crampes
    • Myoclonies
  • Neuroendocrines
    • Adrénaline
  • Neurones
    • Nervosité
    • Anxiété
    • Impulsivité
    • Hypersensibilité (bruits – lumières – toucher…)
    • Hyper-réactivité

Le cerveau est l’organe du corps qui renferme le plus de graisse.

De manière schématique, lorsque l’on analyse les acides gras on peut interpréter pour le cerveau :

  • La fluidité membranaire
  • La neuro inflammation (ou neuro protection)

Bonne corrélation entre les niveaux de DHA des membranes de GR et les neurones de l’hippocampe (mémoire) et du cortex.
L’analyse des acides gras érythrocytaires est pertinente pour évaluer les acides gras cérébraux.

DHA → inflammation cérébrale

EPA → inflammation corporelle plus globale

Biologies de la neuroinflammation

Un concept émergent très important puisqu’il y a des impacts :

  • Sur les grands désordres psychiatriques de nos consultations de micronutrition : stress, dépression, anxiété
  • Sur les performances cognitives : logiques, apprentissages, déclins cognitifs…
  • Sur les troubles du comportement : addiction, agressivité…
  • Sur les fatigues chroniques

Sans doute une des explorations les plus essentielles en biologie fonctionnelle car on est là sur quelque chose qui n’est pas forcément révélé par la clinique : valeur ajoutée de la biologie.

De quoi s’agit-il ?

  • Bruit de fond inflammatoire nécessaire — protecteur au niveau cérébral
  • Neuro inflammation = Physiopathologique
    • ↑ Cytokines inflammatoires : IL1, IL6, TNFα…
    • Microglie M1 > M2

Les Causes

  • Terrain pro inflammatoire :
    • Équilibre des acides gras (DHA ++++)
    • Stress oxydant
    • Étanchéité de la BHE (corrélée au LGS)
    • Endotoxinémie
    • Insulino résistance – graisse inflammatoire
    • Infections froides
    • Hypervitaminose
    • Déséquilibre SNA (dysfonction n. vague)

Résumé : La Neuro inflammation

  • Indolamines : Sérotonine et Mélatonine
  • ↓ Catécholamines : Dopamine et Noradrénaline
  • ↑ L’hyperexcitabilité (R-NMDA)
  • Forte corrélation entre l’inflammation et troubles de l’humeur

CRP Corrélé :

  • Au risque de développer une dépression
  • À la gravité de la dépression
  • Butyrate bas
    • Associé à des troubles fonctionnels intestinaux (SII)
    • Baisse de la fonction de barrière
    • Risque cancer colon augmenté
    • Augmentation de l’inflammation (Butyrate > NF kb)
    • Risque allergie, surpoids, MICI
    • Augmentation du stress oxydatif
    • Baisse de l’énergie globale (fatigue)

    Et augmentation de la neuro inflammation

  • La neuro inflammation (ou neuro protection)

Biologies neuroinflammation

Biologies neuroinflammation

L’histamine – Hyperhistaminose

Conséquence

  • ↑ perméabilité de la BHE :
    • Neurotoxicité – Alzheimer – hypersensibilité chimique et Onde électro magnétique ?
  • Neuro excitabilité – Blocage Récepteur GABA :
    • Anxiété
    • Conduite addictive
    • Dépendance
  • Médiateur ↑ sensibilité viscérale :
    • SII – hypermastocytose et degré de dégranulation
  • ↑ Symptômes « types allergie »

Histamine et neuro inflammation

  • L’histamine est une amine biogène endogène classiquement associée aux réactions allergiques et inflammatoires périphériques, mais elle peut réguler à la fois l’inflammation cérébrale et la neurogenèse
  • Dans un contexte physiopathologique, l’histamine semble induire un phénotype pro-inflammatoire provoquant des lésions neuronales voire une dégénérescence neuronale
  • Dans les cas d’électrosensibilité, le Pr Belpomme montre du stress oxydatif, de la neuro inflammation et des taux d’histamine augmentés dans 40 % des cas

Biologies neuroinflammation

Cerveau et rouille !

  • Riche acides gras polyinsaturés
  • Très sensibles au stress oxydant
  • Neurones : grosse activité mitochondriale
  • Gros consommateurs d’oxygène

= grosse vulnérabilité au stress oxydant

Stress oxydatif et troubles neuropsychiques

  • Troubles de l’humeur : anxiété, dépression
  • Troubles de l’adaptation : stress, burn out
  • Maladie neuro : migraines, insomnie, Parkinson, troubles cognitifs, SEP
  • Troubles de la vitalité : fatigues chroniques, fibromyalgie

Et chez les sportifs haut niveau, intensif, ou quantité (de sport) inapproprié

Un bref : dans les situations neuropsychiques les plus courantes des consultations de micronutrition.

En résumé

2 principaux marqueurs pour évaluer le stress oxydant :

Anti corps anti LDL Oxydée

  • Marqueur de 1ʳᵉ intention
  • Plutôt superficiel (stress circulant)
  • Évaluation de base du stress oxydant
  • Augmentation assez fréquente

8-OHDG

  • Marqueur de situations plus graves
  • Plus profondes : au cœur des cellules
  • Qu’on utilisera davantage
    • Cancer
    • Maladie neurodégénératives
    • Exposition métaux lourds
    • Fibromyalgie
  • Augmentation peu fréquente

Cas particulier des polyphénols

  • Grande importance en neuro inflammation
    • Diminution stress oxydant
    • Diminution de l’inflammation bas grade
  • Les polyphénols ne se dosent pas
    • Se référer pour leur estimation au dosage des caroténoïdes !
    • Ceux qui des bons taux de caroténoïdes ont des bons apports de polyphénols

Biologies des fonctions neuropsychiques

BDNF

  • Brain Derived neurotrophic factor = Facteur de croissance neurotrophique
  • Neuroprotection et Neurogenèse
  • Baisse => Vieillissement cognitif
  • Croissance / différenciation neurones
  • Synaptogenèse
  • Neurogenèse à partir de cellules souches neurales

Le BDNF tout le monde en parle…

  • beaucoup de lien avec notre cours

Cerveau

  • L’expression de l’ARNm du BDNF augmente avec la stimulation neuronale > comme un muscle.
  • Croissance en volume de l’Hippocampe (2%)

Inflammation

  • DHA -> augmente le BDNF
  • Association sucre + gras saturé > chute du BDNF

Stress

  • Les taux de BDNF diminuent sous l’influence du cortisol
  • Le contact avec la nature augmente le BDNF

Intestin

  • Le butyrate augmente le BDNF
  • Les taux de LPS augmenté > baisse BDNF

Normes santé : > 22.0 ng/mL

  • Dépression majeure : 9-17

Activité physique

  • Le taux de BDNF augmente avec l’activité physique (la marche par exemple)
  • Si le sport est mal géré (cortisol + stress oxydatif) l’effet est délétère sur le BDNF