Biologies de la digestion – AGE (acides gras érythrocytaires)
| Type de Graisse | Interprétation | Sources ou origine du problème | Apports/corrections |
|---|---|---|---|
| AG saturés |
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| AG mono insaturés |
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| AG oméga 6 |
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| AG oméga 3 |
| Pas assez de consommation :
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| Trans élaïdique |
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| CLA |
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| Indice Oméga 3 |
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| LN/DGLA |
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| AA/EPA |
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Particularité de la représentation chez Lims : 2 niveaux de référence
Population européenne
Étude sur des populations à moindre risque : population méditerranéenne (ancien crétois, sicilien…)

Bilan des acides gras érythrocytaires
Replacer les acides gras dans le contexte de l’inflammation
- La composition membranaire de la membrane plasmatique va influencer la réponse inflammatoire
- Il s’agit bien d’un terrain qui va conditionner la réponse inflammatoire
- Ne pas confondre foyer inflammatoire et terrain inflammatoire
Bilan des acides gras érythrocytaires
- Libération d’acide arachidonique : Fabrication de médiateurs pro-inflammatoires
- Libération d’EPA et DHA : Fabrication de médiateurs normo inflammatoires
Cette analyse présente deux particularités :
- Un rendu des valeurs en pourcentage
- Des normes entre laboratoires très différentes
On obtient des valeurs pondérales des différents acides gras (mg/L). Mais les résultats ne sont jamais exprimés en mg/L mais en % !
Les AG sont très labiles et se dégradent très vite dans le temps : donc suivant le temps passé les valeurs pondérales seraient différentes !
->Impossible donc d’avoir des normes !
On part donc du principe que toutes les fractions se dégradent selon la même cinétique par rapport AG totaux et que les %, eux, sont interprétables…
Les acides gras saturés
| Myristique | Palmitique | Stéarique | |
|---|---|---|---|
| Nbr atomes Carbone | C14 | C16 | C18 |
| Taux moyen érythrocyte | 0,30% | 21% | 16% |
| Delta min-max | 0,15% | 2% | 1,10% |
| Risque si > |
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| Risque si < |
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| Sources |
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| Autres |
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Un acide gras saturé avec une indication santé
Acide Myristique : Important par la myristoylation des protéines (fixation de l’acide myristique à la glycine terminale d’une protéine) = aide à l’ancrage de la partie hydrophobe des protéines dans les membranes cellulaires
Fonctionnement des récepteurs
Le myristique :
- Il en faut un peu dans l’assiette
- Il n’y a que le bilan qui peut dire il y en a assez ou trop (source endogène / exogène)
- Sources : Beurre, produit laitier, huile coco
Bilan des acides gras érythrocytaires
= Un des bilans phares en micronutrition
Un bon bilan de l’assiette santé (hors vitamine). Le « Bilan crétois » (200 euros)
- AGCC (reflet de la consommation de fibres)
- Caroténoïdes (reflets de la consommation de fruits et légumes)
- Acides gras érythrocytaires (reflet de la consommation des acides gras et des sucres)
Bilan des acides gras érythrocytaires
Replacer les acides gras dans le contexte de l’inflammation
- La composition membranaire de la membrane plasmatique va influencer la réponse inflammatoire
- Il s’agit bien d’un terrain qui va conditionner la réponse inflammatoire
- Ne pas confondre foyer inflammatoire et terrain inflammatoire
Bilan des acides gras érythrocytaires
- Libération d’acide arachidonique : Fabrication de médiateurs pro-inflammatoires
- Libération d’EPA et DHA : Fabrication de médiateurs normo inflammatoires
Cette analyse présente deux particularités :
- Un rendu des valeurs en pourcentage
- Des normes entre laboratoires très différentes
On obtient des valeurs pondérales des différents acides gras (mg/L). Mais les résultats ne sont jamais exprimés en mg/L mais en % !
Les AG sont très labiles et se dégradent très vite dans le temps : donc suivant le temps passé les valeurs pondérales seraient différentes !
->Impossible donc d’avoir des normes !
On part donc du principe que toutes les fractions se dégradent selon la même cinétique par rapport AG totaux et que les %, eux, sont interprétables…
Bilan des acides gras érythrocytaires (globules rouges)
Le concept
- Le lien avec l’inflammation : les acides gras membranaires sont des médiateurs de l’inflammation.
- On dose les quantités des différents acides gras dans la membrane des globules rouges (car la membrane plasmatique des GB est la plus facile d’accès à l’analyse)
- Très bon reflet de l’assiette des gras
- La membrane des globules rouges ne reflète pas la composition exacte des autres membranes cellulaires :
- Exemple :
- Les membranes musculaires présentent en moyenne 43% d’oméga 6 contre 30% pour les membranes érythrocytaires
- Et également les membranes musculaires présentent 3,8% d’oméga 3 contre 7,4% dans les globules rouges
- Mais proportion respectée
- Exemple :
Reflet de la diète des 3 derniers mois
- Analyse basée sur l’idée que la durée de vie d’un globule rouge 110-120 jours
- Ils meurent et ils se renouvellent avec les acides gras disponibles (érythropoïèse)
- Mais attention cela ne veut pas dire que si on change la diète des gras il faudra 3 mois pour avoir des bons acides gras dans les différents types cellulaires : turnovers différents
3 grandes familles d’acides gras
- AG saturés (AGS)
- AG insaturés
- Monoinsaturés (AGMI)
- Polyinsaturés (AGPI)
L’acide nervonique est particulièrement important pour la sclérose en plaques (SEP).
Texte d’origine = nervonique -> important ++ pour la SEP
> Où le mettre ? Recommandation = « le mettre sur la page précédente > Avec « Bilan des acides gras érythrocytaires (globules rouges) »
06-Acides gras érythrocytaires (suite)
| Linoléique (C18:2) | Gamma Linolénique (C18:3) | DGLA (C20:3) | Arachidonique (C20:4) | |
|---|---|---|---|---|
| Nombre atome | C18:2 | C18:3 | C20:3 | C20:4 |
| Taux moyen érythrocyte | 8,60% | 0,03% | 0,40% | 13,40% |
| Delta min-max | 2,30% | 0,02% | 0,06% | 2,30% |
| Risque si > | Précurseur DLA-DGLA Fluidité mbr Myorelaxant (fesse) | Précurseur DGLA Fluidité mbr Inflammation | Vers PGE1 Inflammation | Vers PGE2 Pro-agrégant Pro-inflam Maladie infla |
| Risque si < | Cancer – trouble cutané | Prob croissance Allergie enfant Apprentissage | ||
| Sources | Pépin Raisin Noix Tournesol Huile Mais-Soja | Huile bourrache Huile Onagre | Huile bourrache Huile Onagre | Jaune Œuf Foie Veau – élevage intensif Maquereau |
| Autres | 1,4% |
GLA : dosage potentiellement intéressant dans toutes les indications nécessitant une modulation des récepteurs aux œstrogènes.
- Mais sensibilité de la variation très (trop ?) faible.
Mais au niveau de la pratique clinique, cela signifie qu’on ne dispose pas vraiment de normes de référence pour les différents acides gras.
Les acides gras saturés
Acide palmitique :
- Source alimentaire : L’acide palmitique est riche dans l’huile de palme et noix de coco.
- Synthèse endogène : Le sucre et l’IR stimulent la synthèse d’acide palmitique.
- Le foie peut convertir les acides gras en cholestérol.
- Bien que tout acide gras puisse entrer dans cette voie, l’acide palmitique est le plus stimulant connu.
Excès palmitique :
- Un taux trop élevé d’acide palmitique a un impact négatif sur la santé car l’acide palmitique exerce une activité pro-inflammatoire via l’activation du facteur transcriptionnel NFKB.
- Il contribue ainsi au risque de maladies inflammatoires chroniques dont les maladies cardiovasculaires.
- L’excès d’acide palmitique peut aggraver les maladies inflammatoires comme les maladies auto-immunes
Notes supplémentaires :
- Sur des taux de myristique et palmitique élevés ne pas forcément conclure que ce sont des apports alimentaires élevés.
- Cela peut être aussi une synthèse endogène.
Diète sucrée > syndrome métabolique > IR > insulinémie augmentée > synthèse de palmitique et myristique par le foie > synthèse de CT.
Acide stéarique :
- Les régimes riches en graisses saturées contribuent à des niveaux élevés d’acide stéarique dans le corps.
- Des taux plasmatiques élevés se produisent avec des triglycérides sériques élevés, qui constituent un facteur de risque de maladies vasculaires athéromateuses
Notes supplémentaires :
- Acide stéarique : témoin
- Myristique et Palmitique élevés et Stéarique normal : synthèse endogène hépatique chez quelqu’un qui mange trop de sucre et/ou en IR.
- Myristique, Palmitique et Stéarique élevés : apport en AG saturés trop élevés dans l’alimentation.
- Myristique et palmitique bas : indice d’absence d’IR ?
Les acides gras monoinsaturés
| Palmitoléique (C16, Oméga 7) | Cis-vaccénique (C18) | Oléique (C18, Oméga 9) | |
|---|---|---|---|
| Nombre atome | C16 | C18 | C18 |
| Taux moyen érythrocyte | 0,15% | 0,80% | 11,50% |
| Delta min-max | 0,15% | 0,20% | 1,70% |
| Risque si > | Stéatose hépatique Faible apport en AGPI | Inflammation Insulino résistance | Risque CV Immuno modulation Cancer |
| Risque si < | Fluidité membranaire | Fluidité membranaire | |
| Sources | Noix macadamia Huile Olive Dinde/poulet Huile PALME 0,3% | Produit laitier | Huile Olive Huile noisette Huile Colza Noix Noix pécan |
| Autres | Désaturation Palmitique | Hépatocyte |
Acide Eicosatriénoïque (ETA/taux élevé)
- Un taux élevé en ETA peut être considéré comme un marqueur d’un déficit ou d’une carence en acides gras essentiels oméga-3
- Nécessite une correction diététique et/ou une supplémentation adaptée
Focus sur l’acide nervonique (24 : 1)
- Recherché chez Barbier
- L’acide nervonique joue un rôle dans la biosynthèse de la myéline des neurones et il est retrouvé dans les sphingolipides de la matière blanche du cerveau humain
- Dans les maladies impliquant la démyélinisation, tels que l’adrénoleucodystrophie (ALD) et la sclérose en plaques (SEP), il y a une réduction considérable des niveaux d’acide nervonique dans les sphingolipides
- L’huile de Cameline en contient
Les acides gras polyinsaturés Oméga 3
| A Alpha linolénique (C18:3) | EPA (C20:5) | Docopenta-DPA (C22:5) | DHA (C22:6) | |
|---|---|---|---|---|
| Nombre atome | C18:3 | C20:5 | C22:5 | C22:6 |
| Taux moyen érythrocyte | 0,10% | 1,40% | 2,40% | 5,70% |
| Delta min-max | 0,06% | 0,90% | 0,75% | 2,64% |
| Risque si > | Précurseur EPA/DHA | Vers PGE3 Cardiovascul | Maladie inflam | Cancer Maladie inflammatoire Neuro dégénérescence Dépression |
| Risque si < | Cancer – Inflammation Neuro dégénérescence | |||
| Sources | Huile Cameline Huile Lin Germe de Blé Colza | Maquereau Truite | Saumon Sardine | Maquereau Saumon Thon blanc Sardine |
| Autres | Synthèse endogène | Synthèse endogène |
+++ grossesse et post partum !
Les acides gras trans
Bien différencier :
- Naturels : CLA, T-Vac, T-palmito
- Effets bénéfiques pour la santé
- Devraient être sur un autre graphe que les trans industriels
- De « synthèse » : acide élaidique
- Industriel
- Chauffage trop élevé des graisses : cuisson
Acide gras conjugués
Acide Linoléique Conjugué : CLA ou ALC
- Résulte de la transformation de l’acide linoléique (oméga 6) dans le rumen
Le terme CLA (Conjugated Linoleic Acid) désigne des acides gras possédant 18 carbones et 2 doubles liaisons comme l’acide linoléique, mais avec la particularité de présenter ces deux doubles liaisons conjuguées, c’est-à-dire sans être séparées par un groupement CH2. Ces deux doubles liaisons peuvent avoir des positions variées le long de la chaîne carbonée (de 6,8 à 12,14), associées à des configurations cis ou trans, ce qui multiplie d’autant les molécules répondant au nom de CLA.
Les Trans naturels
Acide gras conjugués : Acide Linoléique Conjugué: CLA ou ALC
Reflet de l’apport de produits laitiers :
- CLA : Recommandation santé de la diète méditerranéenne
- CLA : Rôle protecteur dans le syndrome métabolique, DT2, maladie CV, surpoids
Attention : CLA compléments alimentaires > action délétère
Trans de « synthèse » : acide élaidique :
- Industriel et surtout low cost
- Chauffage trop élevé des graisses : cuisson d’acide oléique
Acide élaidique élevé :
- associé à cancer sein, prostate, Alzheimer, augmentation cholestérol, risque CV, SM…
Les rapports AGE : Indice Oméga 3
L’indice oméga-3 : représente le pourcentage des acides gras oméga-3 EPA/DHA par rapport à la totalité des acides gras présents dans la membrane des globules rouges.
- L’index oméga-3 est le marqueur le plus performant du risque de mortalité cardiovasculaire
- Diminué : De nombreuses études indiquent qu’un indice oméga-3 diminué est associé à un risque significativement accru de mortalité cardiovasculaire
- Mais aussi maintenant associé au risque de dépression, maladie psychiatrique, mortalité totale
Un chiffre qui fait globalement consensus :
L’indice oméga 3 > 8%
En dessous de 4% très haut risque
Les rapports AGE : Rapport AA/EPA
Le rapport Acide Arachidonique/Acide Eicosapentaénoïque (AA/EPA) indique le statut (terrain) pro, normo ou anti-inflammatoire puisqu’il indique :
- La proportion d’acide arachidonique (AA), précurseur des eicosanoïdes pro-inflammatoires sur l’acide eicosapentaénoïque (EPA), précurseur des eicosanoïdes anti-inflammatoires
- S’il est augmenté : ceci peut être préjudiciable pour la santé car il indique un état pro-inflammatoire
- Cela signifie que si un processus inflammatoire est déclenché dans l’organisme, la réaction inflammatoire sera anormalement exacerbée
- Regarder s’il existe un excès d’acide arachidonique, une carence d’acide éicosapentaénoïque ou les deux
Rapport élevé : corrélé avec CRPus augmentée/ dépression, maladie CV, progression cancer.
Rappel AA/EPA : plus il est élevé moins c’est bon.
S’agissant d’un rapport il est comparable entre les laboratoires.
Mais les valeurs santé ne sont pas consensuelles.
Lims a un plus grand seuil de tolérance par rapport à Barbier et Synlab. Valeur de laboratoire réuni incompréhensible !
En situation de pathologie inflammatoire on visera un rapport AA/EPA entre 1 et 3.
Les rapports AGE : AL/DGLA
- La question que l’on peut se poser c’est pourquoi on ne prend pas plutôt le rapport ALA/EPA ?
- Puisqu’en fait c’est surtout la conversion ALA > EPA qui va nous intéresser pour l’inflammation.
- Avec cette question : est-ce que la personne va savoir convertir les acides gras végétaux essentiels (ALA) qu’il apporte par son alimentation en EPA et DHA ?
AL/DGLA ou LN/DG
Évaluation de l’activité de la delta 6 désaturase
- La réponse est quantitative
- On estime donc l’activité de la conversion ALA > EPA à partir de AL > DGLA
Mais aussi parce que chez le non végétarien, il y a des apports alimentaires d’EPA ce qui n’est pas le cas du GLA/DGLA.
Les rapports AGE : Rapport AA/EPA
- La question que l’on peut se poser c’est pourquoi on ne prend pas plutôt le rapport ALA/EPA ?
- Puisqu’en fait c’est surtout la conversion ALA > EPA qui va nous intéresser pour l’inflammation.
- Avec cette question : est-ce que la personne va savoir convertir les acides gras végétaux essentiels (ALA) qu’il apporte par son alimentation en EPA et DHA ?
AL/DGLA ou LN/DG
Évaluation de l’activité de la delta 6 désaturase
- La réponse est quantitative
- On estime donc l’activité de la conversion ALA > EPA à partir de AL > DGLA
Mais aussi parce que chez le non végétarien, il y a des apports alimentaires d’EPA ce qui n’est pas le cas du GLA/DGLA.
Bilan des acides gras érythrocytaires – AGE
Intérêt de ce type d’analyses
Face à des tableaux inflammatoires, discerner l’importance de la prise en charge du terrain inflammatoire par rapport à d’autres axes (intestin, adipokine, IR, etc…).
Est-ce une priorité ?
Dans des pathologies non inflammatoires, discerner l’intérêt de s’occuper de ce terrain-là (parfois tout le bilan est bon).
Repérer des insulino résistances.
Savoir mettre un vrai warning quand il est nécessaire (rapport AA/EPA explosé, AG Saturés explosés, AA très élevé…).
Cadrer (et quantifier) les apports nutritionnels, l’assiette des gras: AA, PAL, MYR, LA, AA, AAL…
La pratique
Choisir un laboratoire pour ce type d’analyse et s’y tenir car le jugement des excès ou défauts s’affine avec la répétition.
Ne pas se perdre dans l’interprétation des détails.
Les rapports AGE : Oméga 6 / Oméga 3
Rapport Oméga 6 / Oméga 3
- Œuf de poule en liberté : 1,3
- Œuf de poule en batterie est de 19,9
Conséquences du déséquilibre Ω6 / Ω3
- ↑ de l’inflammation et de toutes pathologies faisant leur lit sur un terrain pro-inflammatoire
- ↑ Allergies
- ↑ pathologies cardiovasculaires
- ↑ cancers
- ↑ pathologies neurodégénératives
- ↑ Surpoids
- ↑ Dépression
- ↑ De la performance sportive
- ↑ De la récupération

Profils des acides gras érythrocytaires

