Biologie de l’intestin – Inflammation intestinale

Biologies de l’inflammation intestinale

Biologies de l’inflammation intestinale

Les IGa sécrétoires

  • Facteur important de la fonction barrière
  • Produits par des plasmocytes présents dans les plaques de payer (fin intestin grêle et début colon)
  • Immunité acquise (adaptée à un pathogène donné)
  • Limitent le contact des bactéries avec la surface épithéliale et leur pénétration dans la muqueuse
  • Les bactéries du microbiote induisent en grande partie la production des IgA sécrétoires
  • Rôle majeur dans la fonction barrière et la protection vis-à-vis des pathogènes et de certaines toxines
  • Activité principale des IgAs est l’élimination des pathogènes par exclusion : immun complexe
  • Limite la colonisation par bactéries et virus
  • Synthèse intestinale indépendante de la synthèse des IgA sériques

À cause de la surface importante des intestins, les IgAs représentent environ 2/3 des quelques 3 grammes d’anticorps produits quotidiennement par un adulte sain.

Taux IgA sécrétoire Normale :

  • Marqueur de bonne qualité du mucus
  • Attention, on se situe principalement au niveau du grêle
  • Bonne protection vis-à-vis des pathogènes
  • S’il y a problème du grêle > il y a sans doute bonne compensation

Biologies de l’inflammation intestinale

Demander recherche déficit congénital IgA

  • si IgAs effondrée et terrain infectieux chronique depuis longtemps
  • IgA total : taux inférieur à 0,1 g/l (2 fois de suite) avec statut immunitaire normal (IgG- IgM normaux)
  • Norme laboratoire : 0,7-4 g/l

Taux IgA sécrétoire bas : sujet à risque

  • Risque d’infection
  • Vigilance sur infection ORL, intestinal, urinaire
  • Personne qui peut développer dysbiose après gastroentérite
  • Une production diminuée en sigA est retrouvée dans les maladies suivantes (causes ou conséquences ?)
    • Allergies et hypersensibilités comme l’asthme.
    • La rhinite atopique.
    • Les allergies alimentaires de type 3
    • Les infections récidivantes
    • Candidose
    • Déficience immunitaire
  • L’âge

IgA = Grand marqueur de l’impact du stress sur l’intestin !

Prévention (sujet à risque)

Diététique

  • Une alimentation et/ou un enrichissement en fibres prébiotiques contribue à une meilleure production des IgA

Prise en charge (sujet malade)

  • Glutamine -> Grêle !!
  • Probiotiques
    • Gastroentérite : stimulation des IgA entérique (rhamnosus GG) > Theolacine/ProbActive
    • Infection ORL, intestinal et urinaire : probiotiques protection contre l’infection Lactobacillus casei, Lactobacillus rhamnosus LGG, Bifidobacterium breve, Bifidobacterium bifidum, Lactobacillus salivarius, Streptococcus thermophilus
  • Vitamine A
  • Cohérence cardiaque ou relaxation
    • Dans le stress chronique/dépression les IgA baissent (marqueur de stress ?)
    • IgA sécrétoire peuvent être un marqueur de suivi de la gestion de stress, de la dépression
    • Si IgA reste basse > terrain reste vulnérable (dépression)

Biologies de l’inflammation intestinale

Taux IgA sécrétoire haut : inflammation

Valeur > 2000 ug/ml – attention certains laboratoires donnent des valeurs beaucoup plus hautes – 5000

  • Signature d’inflammation
  • Beaucoup de pathogènes > excès d’immun complexes > réaction inflammatoire
  • Traiter l’inflammation intestinale (Polyphénols, Resvératrol, curcuma, oméga 3…)
  • Toujours se rappeler qu’on est plutôt sur l’intestin grêle (le « combat » à ce niveau-là)

La béta 2 défensine

  • Antibiotiques naturel de notre intestin
  • Expression du gène inductible par présence de pathogène
  • Potentiellement colon et grêle
  • Peptides antimicrobiens participant à l’immunité innée
  • Spectre d’activité est axé contre les bactéries Gram- et candida albicans
  • Leur mode d’action antibactérien repose sur la rupture de la membrane bactérienne externe
  • Présence dans les selles est associée à une réaction inflammatoire vis-à-vis d’un pathogène

Une élévation du taux de défensine fécale se retrouve dans des activations du système immunitaire intestinal vis-à-vis de pathogènes, bactéries gram négatif, mycoses (candida)…

Biologies de la l’inflammation intestinale

La Calprotectine

  • Dans les selles
  • Permet de différencier problème inflammatoire fonctionnel des maladies lésionnelles : MICI (Crohn, RCH), cancer
  • Attention AINS (Ibuprofène), Aspirine -> arrêt quelques semaines avant dosage !! …
  • Des valeurs élevées, >200 µg/g de selles orientent vers une suspicion de MICI
  • Alors que des valeurs se situant entre 50 et 200 µg/g de selles orientent vers une maladie inflammatoire fonctionnelle
Marqueur Type inflammation Interprétation
IgA sécrétoire Plutôt intestin grêle
  • Bas : sujet à risque infectieux
  • Haut : inflammation
Bêta 2 défensine Potentiellement colon et grêle
  • Haut : signe infection à bactérie gram- ou mycose
Calprotectine Potentiellement colon et grêle
  • Haut : Contexte lésionnelle
CRP ultrasensible Systémique
  • Inflammation bas grade

Biologies des foyers inflammatoires de bas grade : barrière intestinale

Zonuline = marqueur de porosité du grêle

LBP (LPS-Binding Protein) = marqueur de porosité du côlon

LBP est une protéine hépatique qui peut être dosée pour objectiver une inflammation.

Note : L’inflammation est plus importante lorsque la porosité est située dans le colon (Vs. grêle).

Biologies de la l’inflammation intestinale : IgA

Taux IgA sécrétoire haut : inflammation

  • Valeur > 2000 μg/l – attention certains laboratoires donnent des valeurs beaucoup plus hautes – 5000
    • Signature d’inflammation
    • Trop de pathogènes > débordement > excès d’immun complexes > réaction inflammatoire
    • Traiter l’inflammation intestinale (Polyphénols, Resvératrol, curcuma, oméga 3…)
    • Toujours se rappeler qu’on est plutôt sur l’intestin grêle (le « combat » à ce niveau là)

Biologies de la l’inflammation intestinale : bêta 2 défensine

La bêta 2 défensine

  • Antibiotiques naturel de notre intestin
  • Peptides antimicrobiens participant à l’immunité innée
  • Spectre d’activité est axé contre les bactéries Gram– et candida albicans

Une élévation du taux de défensine fécale se retrouve dans des activations du système immunitaire intestinal vis-à-vis de pathogènes, bactéries gram négatif, mycoses (candida)…

Biologies de la l’inflammation intestinale : calprotectine

La Calprotectine

Dans les selles.
Permet de différencier problème inflammatoire fonctionnel des maladies lésionnelles : MICI (Crohn, RCH), cancer.
Des valeurs élevées, >200 µg/g de selles orientent vers une suspicion de MICI.
Alors que des valeurs se situant entre 50 et 200 µg/g de selles orientent vers une maladie inflammatoire fonctionnelle.

Biologies de la l’inflammation intestinale

Marqueur Type inflammation Interprétation
IgA sécrétoire Plutôt intestin grêle Bas: sujet à risque infectieux Haut : contexte inflammatoire
Bêta 2 défensine Potentiellement colon et grêle Haut : signe infection à bactérie gram- ou mycose
Calprotectine Potentiellement colon Haut : contexte lésionnel
CRP ultrasensible Systémique Inflammation bas grade

Biologies de l’inflammation intestinale

Marqueur Type inflammation Interprétation
IgA sécrétoire Plutôt intestin grêle Bas : sujet à risque infectieux
Haut : inflammation
Béta 2 défensine Potentiellement colon et grêle Haut : signe infection à bactérie gram – ou mycose
Calprotectine Potentiellement colon et grêle Haut : contexte lésionnel
RCP ultrasensible Systémique Inflammation bas grade