Biologie de la digestion – Métabolite urinaire

Biologies de la digestion : marqueurs indirects

Forces Faiblesses Contextes
MOU- DMI
  • Simplicité du prélèvement urinaire
  • Métabolites : approche fonctionnelle
  • Directement opérationnel pour la démarche fonctionnelle : fermentation, putréfaction, candidose
  • Richesse d’informations fonctionnelles : détox, neurotransmetteurs, énergie, chélateurs, SIBO, lactose…
  • Coût moyen
  • Très réactif au repas de la veille
  • Vision exclusivement pathogénique
  • Pas d’appréciation fonctionnelle des « bonnes bactéries »
  • Faiblesse d’Evidence Based Medecine
  • Digestif essentiellement: ballonnement, gaz, diarrhée, constipation, lourdeur, maldigestion, reflux, halitose…
  • Dans une moindre mesure : obésité, psychisme, allergies, auto-immunité
Métabolome- AGCC
  • Exploration fonctionnelle de la santé intestinale
  • Métabolites : approche fonctionnelle
  • Signe la présence d’un bon microbiote qui peut antagoniser une dysbiose de putréfaction
  • Démarche préventive, suivi de régime spécifique…
  • Preuves importantes sur de nombreuses pathologies (EBM)
  • Faible coût
  • Prélèvement fécal : moins « facile »
  • Informations plus restreintes
  • Moins opérationnel pour la démarche fonctionnelle : fermentation, putréfaction, candidose
  • Pédagogique
  • Extra digestif : obésité, diabète, allergies, cognitif, cancer, dermatologie, TDAH (Propionate)…
  • Indicateur de santé intestinale
  • Prévention- alimentation déséquilibrée
  • Prévention cancer colorectal
Coproculture
  • Association pathologies (dysbiose/mycose) et santé intestinale
  • Couplage avec Fécalogramme (donne information sur la digestion, pH…)
  • Couplage avec paramètres inflammatoires (calprotectine, IgA), perméabilité…
  • Prélèvement fécal : moins « facile »
  • Phénotype « fermentatif » et « putréfaction » moins évident
  • Coût plus important
  • Contexte plus « médical », moins fonctionnelle
  • Vision « restreinte » du microbiote
  • Tous troubles digestifs et extra digestifs
  • Hypersensibilités et intolérances alimentaires
  • Syndrome métaboliques, diabètes, IR
  • Maladies auto-immunes
  • Allergies
  • Maladie de la peau
  • MICI
Métagénomique
  • Grosse Evidence Based Medecine
  • Recherche de biomarqueurs et de signatures
    • Akkermansia Muciniphila : Obésité, DT2, MICI
    • Faecalibacterium Prausnitzii : Santé intestinale, MICI
  • Conduit à une nutrition personnalisée
  • Indicateur de santé intestinale
  • Reflet d’un mode d’alimentation (et non conso récente)
  • Potentiel pédagogique/prévention important
  • Prélèvement fécal : moins « facile »
  • Incertitude fonctionnelle : production AGC ?
  • Nécessité d’investigation plus poussée au praticien de santé
  • Dépendant âge/origine ethnique
  • Coût plus important
  • Pathologies avec grosse EBM : Surpoids, obésité, diabètes, MICI, colon irritable, cardio-vasculaire…
  • Prise en charge différentielle de l’obésité
  • Patient et praticien avec implication

Métabolites urinaires : Fermentation

Attention :

  • Si diarrhée ➔ D-lactate fortement élevé
  • Augmentations isolées en cas de transit plus rapide !

Métabolites organiques urinaires : Recueil

Flavonoïde du thé vert

6 gr de Thé vert (1/2 cuillère = 2 à 4 gr) ➔ double le taux d’Hippurate urinaire

Éviter les faux positifs :

  • Ne pas consommer les aliments contenant des polyphénols à l’origine de production d’acide benzoïque
    • Raisin, thé vert, café, vin, cacao, myrtilles, canneberge, compléments alimentaires …
  • Ne pas consommer de jus de pomme, poire, vin, raisin > augmentation du Tartarate

Éviter les faux négatifs

  • Recommandation d’alimentation avant une analyse des métabolites urinaires :
    • Manger normalement : protéines, féculents, fibres, gras, …

Module fongique

Métabolites urinaires : synthèses « protéines »

Tyrosine

Phénylalanine |  Tryptophane

Métabolites urinaires des acides aminés et glucides

Note : recueil = urine et non prélèvement.

Métabolites urinaires : module fongique

Focus sur le D-Arabinitol

  • Marqueur N°1
  • La forme L est présente en petite quantité dans les urines
  • Elle peut être le marqueur d’une fermentation physiologique dans le colon (lactobacillus)
  • Donc ce qui est important c’est le rapport D/L Arabinitol
  • Dans les études c’est celui-là qui est important (discuté par Dr Coudron)
  • Marqueur précoce alors que sérologie peut être encore négative
  • Bon marqueur du suivi

Métabolites urinaires : putréfaction – DMI et détox

DMI et détox – Phénylalanine

Les différentes conjugaisons :

Glutathion Conjug. au glutathion
Taurine Tauroconjugaison
Méthyl Méthylation
Acétate Acétylation
Glycine Glycoconjugaison
Sulfate Sulfoconjugaison
Acide glucuronique Glucuronoconjugaison
  • Phase de conjugaison
  • Conjugaison des métabolites intermédiaires
  • Rend les toxiques Hydrosolubles
  • Éliminées par les urines ou stockées dans la vésicule biliaire afin d’être éliminées par les selles
Benzoate Hippurate Autres métabolites urinaires Interprétation
Faible Faible Pas d’élévation
  • Pas de dysbiose putréfaction
Faible Faible Élévation nombreuses
  • Dysbiose de putréfaction sans impact benzoate (situation rare)
Élevé Faible Pas d’élévation
  • Déficit de Glycoconjugaison
  • Dysbiose de putréfaction ?
  • Diète riche en benzoate (confiture, sodas, sauce …) E210
Élevé Élevé Élévation nombreuses
  • Déficit de Glycoconjugaison
  • Dysbiose de putréfaction
Faible Élevé Pas d’élévation
  • Bonne glycoconjugaison
  • Pas de dysbiose de putréfaction
Faible Élevé Élévation nombreuses
  • Bonne glycoconjugaison
  • Dysbiose de putréfaction (avec potentielle diète riche en polyphénols)
Élevé Élevé Pas d’élévation
  • Conclusion difficile sur la conjugaison
  • Dysbiose de putréfaction ?
Élevé Élevé Élévation nombreuses
  • Conclusion difficile sur la conjugaison
  • Dysbiose de putréfaction avec potentielle diète riche en polyphénols