1Q-7 Dysbiose Putréfaction

  • Apports alimentaires inadaptés
    • Consommation excessive de protéines et graisses animales, en particulier les viandes rouges et transformées.
    • Apport insuffisant en fibres alimentaires, réduisant l’effet tampon et la modulation du microbiote intestinal.
    • Déséquilibre entre protéines animales et végétales (faible diversité alimentaire).
  • Défauts de digestion et d’absorption
    • Mastication insuffisante, entraînant une fragmentation incomplète des protéines et des graisses.
    • Hypochlorhydrie gastrique, réduisant la dénaturation des protéines et augmentant le pH gastrique.
    • Déficit enzymatique pancréatique (protéases, lipases), perturbant l’hydrolyse des protéines et des graisses.
    • Insuffisance d’excrétion biliaire, limitant l’émulsification des graisses et favorisant leur stagnation.
  • Déséquilibres du pH intestinal et de la motilité
    • pH intestinal trop alcalin, favorisant le développement de bactéries protéolytiques (ex. : Clostridium, Proteus).
    • Excès de bicarbonate duodénal, aggravant l’alcalinisation du bol alimentaire.
    • Constipation chronique, augmentant le temps de stagnation des protéines non digérées et favorisant la putréfaction.
  • Facteurs neuroendocriniens et environnementaux
    • Stress chronique, impactant la sécrétion d’acide chlorhydrique et les fonctions digestives.
    • Inflammation intestinale chronique, modifiant la perméabilité et le métabolisme microbien.
    • Usage répété d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), favorisant un pH digestif alcalin et un microbiote déséquilibré.
    • Prise prolongée d’antibiotiques, éliminant les bactéries bénéfiques au profit de souches protéolytiques.
    • Exposition aux xénobiotiques (perturbateurs endocriniens, additifs alimentaires), influençant la composition du microbiote.
  • Conséquences digestives
    • Altération du transit : alternance diarrhée/constipation, ralentissement du péristaltisme.
    • Production excessive de gaz : flatulences nauséabondes dues aux amines biogènes (putrescine, cadavérine) et au sulfure d’hydrogène (H₂S).
    • Irritation de la muqueuse intestinale : augmentation du stress oxydatif et des lésions épithéliales.
  • Conséquences sur la détoxification hépatique
    • Surcharge hépatique : passage de toxines protéolytiques et bactériennes via la veine porte (phénols, indoles, ammoniac, sulfates).
    • Augmentation du travail hépatique : nécessité d’une conjugaison accrue par le foie (glucuronidation, sulfatation).
    • Risque d’encéphalopathie hépatique : en cas de défaillance hépatique (hyperammoniémie).
  • Conséquences immuno-inflammatoires
    • Augmentation de l’inflammation de bas grade : passage de fragments bactériens pro-inflammatoires (LPS des bactéries Gram-négatives).
    • Activation des voies inflammatoires : activation de la cascade des kinases (NF-κB, JNK, p38 MAPK), induisant un stress inflammatoire chronique.
    • Diminution des bactéries productrices de butyrate : un acide gras à chaîne courte essentiel à la régulation de l’inflammation intestinale.
    • Augmentation du risque de cancer colorectal : effet pro-inflammatoire et toxicité des métabolites issus de la putréfaction.
  • Conséquences métaboliques
    • Inflammation chronique → augmentation de la sécrétion d’insuline, favorisant l’insulinorésistance.
    • Endotoxémie métabolique (LPS sanguins élevés) → augmentation de la résistance aux hormones thyroïdiennes et ralentissement du métabolisme basal.
    • Altération du métabolisme lipidique : perturbation des voies de lipogenèse et de bêta-oxydation, favorisant un syndrome métabolique.
  • Conséquences neuropsychiques
    • Déficit en neurotransmetteurs : baisse de la disponibilité des précurseurs (tryptophane, tyrosine) pour la synthèse de sérotonine et dopamine.
    • Altération de l’axe intestin-cerveau : impact sur la régulation de l’humeur, de l’anxiété et du sommeil.
    • Augmentation des neurométabolites toxiques : indoles et amines biogènes pouvant altérer les fonctions cognitives et favoriser des troubles neuroinflammatoires.

 


 

  • Marqueurs urinaires
    • Métabolites urinaires des acides aminés et glucides (Dysbiose Metabolic Index, DMI) → indicateurs de déséquilibres microbiens intestinaux, notamment en cas de fermentation excessive des protéines et des sucres.
    • Présence d’amines biogènes (putrescine, cadavérine, histamine) → marqueurs d’une activité bactérienne protéolytique excessive.
    • Augmentation de l’acide p-hydroxyphénylacétique → suggérant une fermentation anormale de la tyrosine.
    • Indican urinaire → témoin de putréfaction excessive des protéines par des bactéries intestinales (*Clostridium, Proteus*).
  • Marqueurs fécaux
    • Acides gras à chaîne courte (AGCC, SCFA) → analyse du butyrate, acétate et propionate, indicateurs de l’équilibre entre fermentation glucidique et protéolytique au niveau colique.
      • Baisse du butyrate → indicateur d’une dysbiose de putréfaction et d’un déficit en bactéries commensales bénéfiques (*Faecalibacterium prausnitzii*).
      • Augmentation du propionate et de l’isobutyrate → marqueurs d’une fermentation protéique excessive.
    • Ratio acétate/propionate/butyrate → reflétant l’activité métabolique du microbiote.
    • Marqueurs d’inflammation intestinale :
      • Calprotectine fécale → indicateur d’une inflammation intestinale associée à une altération du microbiote.
      • α1-antitrypsine fécale → marqueur de perméabilité intestinale accrue.
    • Métabolites bactériens toxiques :
      • p-Cresol (dérivé de la tyrosine, produit par *Clostridium*) → indicateur de toxicité fécale.
      • Phénylacétylglutamine → témoin d’une production excessive de phénylpropanoïdes microbiens toxiques.

Prise En Charge

Affamer les bactéries de putréfaction Nourrir les bactéries compétitrices Eliminer les pathogènes +/- Apporter des compétiteurs Identifier/PEC l'insuffisance biliaires ? Identifier/PEC l'hypochlorhydrie
  • ↓viandes
  • Mastication ++
  • Manger dans le calme
  • Eventuelle ment:
  • Enzymes digestives (pepsine-pancréatin e-lipase)
  • Fibres alimentaires
  • Eventuelle ment:
  • Prébiotiques si nécessaire
  • Phytothérapie: Thym, Noyer, Mauve
  • Ou
  • Aromathérapie: Huile essentielle Origan compact, cannelle, girofle, sarriette des montagnes
  • En cas d'insuff. biliaire:
  • Rechercher et PEC les causes (hypochlor hydrie? Stress? Spasme oddi?)
  • Ou/et
  • Soutenir: Fumeterre, curcuma, bétaïne...
  • En cas hypochlorhydrie:
  • Rechercher et PEC la cause (Hypothy- roïdie- stress-IPP- âge)
  • Ou/et
  • Substituer avec HCl bétaïne
Prise en charge dysbiose putréfaction Prise en charge du LGS
  • MASTICATION
  • ↘ Viandes - graisses animale
  • Lutter contre le stress
  • Éliminer les pathogènes
    • Huiles essentielles
    • Phytothérapie
  • ↗ Apport de prébiotiques
    • Alimentaires : Végétaux +++
    • Si insuffisant
  • Probiotiques
  • Prise en charge de la Dysbiose
  • L-Glutamine
    • 2 à 3 gramme le soir
  • Zinc :
    • 15 mg ou adapter en fonction du bilan
    • Sous forme organique (ex : bisglycinate)
  • Oméga 3
  • Polyphénols
  • Vit D